Episode 4/4 : Que devient le bois quand il est coupé ?
Pour clore ce mois d’information sur la forêt,
nous allons nous intéresser à ce qu’il advient du bois lorsqu’il est coupé.
Comment choisir son bois ?
Pour que le bois soit un matériau écologique, on doit prendre en compte de nombreux paramètres : de la gestion de la forêt d’où il vient, en passant par le trajet qu’il a parcouru sous forme de grumes (bois encore couvert de son écorce), sa valorisation, jusqu’à son utilisation.
Comme il vient du vivant, chaque bois sera unique. Mais surtout, chaque espèce aura ses caractéristiques et donc ses atouts pour des utilisations spécifiques.
Exemple du chêne, très présent sur la communauté de communes :
Sa durabilité est bien connue depuis des générations, le chêne peut être mis en extérieur. C’est un bois étanche qui fera barrière aux champignons et bactéries. Il n’aura donc pas besoin de traitements pour une utilisation en extérieur. Il faudra néanmoins toujours réfléchir à sa pose pour éviter l’écoulement de l’eau et surtout protéger le bois de bout (la face avec les cernes visibles).
Les traitements peuvent cependant être indispensables lorsque l’on travaille avec des bois de structures, car peu de bois locaux sont résistants aux termites par exemple.
La valorisation du bois
Les chênes ont besoin de beaucoup de temps pour grandir. Les sylviculteurs qui les récoltent ne sont pas ceux qui les ont vus sortir de terre. Le chêne, selon la vie qu’il aura eu, aura des caractéristiques qui lui seront propres et cela définira donc son utilisation.
Pour devenir un bois de charpentes ou des merrains, le chêne aura sans doute vécu avec peu de lumière sur son tronc et en compétition avec d’autres arbres (comme le hêtre). Cette sylviculture l’aura encouragé à pousser haut et sans développer de branchage sur son tronc, il aura très peu de nœuds et ses propriétés mécaniques seront donc optimisées.
Exemples de valorisations possibles pour un chêne (télécharger l’image)
Pourquoi laisser les petits branchages et les feuilles en forêt ?
Les petits branchages et les feuilles sont les parties les plus denses en minéraux. Le sylviculteur essaie donc de les laisser en forêt pour préserver le sol d’un appauvrissement en minéraux et conserver sa fertilité.
C’est aussi une source de nourriture pour de nombreuses espèces. Il est toujours important de laisser des arbres morts et vivants sur les parcelles. Le label FSC propose par exemple un rapport minimum de deux « arbres-habitats » par hectare.
En conclusion
Comme chacun de vos achats, le bois se réfléchit. Il faut se poser la question de sa provenance et de sa gestion, mais aussi bien savoir pourquoi vous l’utilisez.
Il faut aussi accepter que le bois est un matériau qui évoluera au cours de son utilisation. Le travail du bois est un art et si ce savoir est bien maitrisé, alors on peut conserver le bois des siècles. On a retrouvé du bois datant du VIIe siècle au temple de Hōryū-ji au Japon.
A relire :
Journée internationale des forêts
Episode 1/4 : la charte forestière du territoire
Episode 2/4 : la forêt, un écosystème vivant !
Episode 3/4 : Sondage « la forêt, le bois et vous »